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Transcription textuelle: Le pouvoir du renforcement (partie 1)

Parlons de l’une des stratégies les plus utiles de votre trousse d’outils.

d’outils.

Vous avez peut-être entendu l’expression « on attrape plus de mouches avec du miel qu’avec du vinaigre » ou le conseil « accordez de l’attention à l’élève lorsqu’il agit correctement ».

Les deux sont fondés sur le même principe de base du comportement – le principe de renforcement.

La situation dans laquelle vous vous trouvez ou la personne avec qui vous travaillez ou interagissez n’a aucune importance.

Que vous travailliez avec des apprenants ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA) dans un milieu scolaire, préscolaire ou communautaire, ou que vous soyez un parent qui essaie de convaincre son enfant de faire ce que vous lui avez demandé ou même que vous souhaitiez simplement améliorer vos interactions quotidiennes avec les gens en général, comprendre le renforcement et apprendre à le mettre en application peut être très efficace.

Le renforcement aide à augmenter les comportements que nous voulons voir plus souvent.

La première chose à comprendre, c’est que l’environnement et ce qui se passe dans l’environnement ont une incidence sur le comportement.

Avez-vous déjà remarqué que les enfants agissent d’une certaine façon lorsqu’ils sont chez un ami ou lorsqu’ils sont avec un grand-parent, mais qu’ils ont un comportement tout à fait différent lorsque les parents sont dans les parages?

Ce n’est pas une coïncidence.

Tous les facteurs dans l’environnement – l’espace physique ou l’emplacement, les gens, les activités, les objets qui s’y trouvent, et ainsi de suite – ont tous une incidence sur le comportement des gens.

Prenons quelques exemples : Si vous êtes au Canada atlantique en janvier et que vous êtes sur le point d’aller dehors, quelles choses allez-vous probablement faire?

Ou, dit autrement, quels comportements allez-vous vraisemblablement adopter?

Vous allez probablement enfiler un manteau d’hiver, une tuque, des mitaines ou des gants et des bottes.

En revanche, que se passerait-il si vous étiez plutôt en Floride ou en Californie?

Dans cet environnement, vous pourriez quitter la maison sans avoir à enfiler ces vêtements.

Vous avez appris que différentes façons d’agir sont efficaces dans chacun de ces environnements.

Réfléchissez aux comportements que vous pourriez adopter en présence de différents groupes de personnes et/ou dans différents contextes.

Si vous êtes avec un groupe d’amis dans un restaurant ou réunis à la maison, vous allez peut-être parler librement, blaguer et rire.

En revanche, si vous vous faites intercepter par un policier pour excès de vitesse, vous allez sans doute adopter un comportement très différent.

Si vous allez à une rencontre parent-enseignant à l’école de votre enfant, vous adopterez sans doute un comportement différent aussi.

Vos expériences antérieures dans ces situations, ainsi que des indices dans l’environnement vous ont enseigné à agir de certaines façons en fonction de contextes précis.

Si nous pensons à cela dans la perspective de certains des apprenants avec lesquels vous interagissez, vous avez peut-être remarqué que leur comportement est différent en fonction de l’enseignant dans la classe.

Il est possible que leur comportement est tranquille et réservé avec un groupe d’amis, mais qu’il est plus sociable ou jasant avec un autre groupe d’amis.

Leur comportement change en fonction des personnes qui les entourent et de leur vécu avec chacun de ces groupes.

Comme le montre ces exemples, l’environnement a une incidence sur le comportement des gens au quotidien.

Or, le même principe s’applique aussi lors de l’apprentissage de nouvelles compétences ou lorsqu’un apprenant adopte un comportement problématique.

Prenons l’exemple d’un parent et son enfant à l’épicerie.

Ils font la file à la caisse et l’enfant aperçoit sa barre de chocolat préférée sur la tablette.

Elle pointe la barre de chocolat du doigt et commence à pleurnicher.

Lorsqu’elle n’obtient pas la barre de chocolat, son comportement s’intensifie et elle passe au niveau suivant où elle commence à pleurer et se jette par terre.

Comme nous le savons, la réaction du parent à ce moment-là contribuera énormément à la façon dont cette situation se déroulera chaque fois qu’il fait la file à la caisse avec sa fille à l’avenir.

Si le parent cède et laisse l’enfant avoir la barre de chocolat à ce point, nous sommes à peu près certains que le même scénario se reproduira sans cesse à l’avenir.

Le parent n’a pas consciemment l’intention de renforcer le comportement de l’enfant, mais c’est ce qu’il a fait.

Le renforcement se produit de façon naturelle dans notre quotidien lorsque les facteurs environnementaux influencent le comportement, mais nous pouvons aussi utiliser le renforcement d’une façon planifiée et intentionnelle pour influencer le comportement.

Prenons l’exemple d’un apprenant ayant un TSA qui n’engage pas toujours la communication de façon systématique et qui ne dit pas souvent aux gens ce qu’il veut.

Il peut en revanche décider de simplement prendre ce qu’il veut ou pousser les gens hors de son chemin pour l’obtenir ou adopter un comportement problématique ou agressif lorsque les gens n’arrivent pas à déchiffrer ce qu’il veut.

Si nous savons que se balancer sur une balançoire au terrain de jeux est l’une de ses activités préférées, nous pourrions lui donner une façon de demander la balançoire, une foule d’occasions de s’exercer à faire la demande et lui permettre de se balancer pendant quelques minutes chaque fois qu’il fait la demande comme il se doit.

Au fil du temps, si nous avons tenu compte de tous les facteurs clés et que nous avons bien mis en œuvre l’intervention, il apprendra à demander la balançoire par lui-même.

J’ai signalé un point très important dans le dernier exemple : « Si nous avons tenu compte de tous les facteurs clés ».

Lorsqu’on pense au comportement, il est absolument essentiel de connaître l’apprenant et l’environnement.

Par exemple, si nous voulons montrer à l’apprenant à demander la balançoire, mais que celui-ci a des aptitudes limitées liées au langage verbal, nous lui donnerons une façon de demander l’activité sans avoir à vocaliser le mot.

Ou si nous sommes à la mi- janvier et que le terrain de jeux est enseveli sous la neige, nous ne choisirons peut-être pas la et balançoire, même si nous savons que c’est son activité préférée.

Peut-être adore t’il se balancer et que les balançoires sont accessibles, mais vous savez que l’activité l’excite tellement que, s’il s’adonne à cette activité pendant la récréation ou l’heure du dîner, cela créera des problèmes pour tout le monde pour le reste de la journée.

Vous pourriez choisir une autre cible à appliquer pendant la journée et garder l’utilisation de la balançoire comme dernière activité de la journée.

Connaître votre apprenant et tenir compte de l’environnement ou des environnements précis dans lesquels vous fonctionnez sont des facteurs clés pour assurer que le renforcement influence effectivement le comportement dans la direction voulue.

Étant donné que je parle de renforcement, je tiens à le définir clairement afin que nous soyons sur la même longueur d’onde.

Donc, qu’est-ce qu’on entend exactement par renforcement et comment cela fonctionne-t-il?

En termes comportementaux, le renforcement est la méthode par laquelle une conséquence donnée suit un comportement, ce qui donne lieu à une augmentation du comportement à l’avenir.

Lorsque nous disons qu’un comportement augmente à l’avenir, cela peut vouloir dire que le comportement dure plus longtemps, qu’il se produit plus souvent ou à un niveau d’intensité plus élevé.

Tout comportement récurrent est renforcé d’une façon quelconque, même si nous ignorons quel est le renforcement et même si nous ne voyons rien de particulier se produire après le comportement.

Un comportement qui n’est pas renforcé d’une façon quelconque cesse d’être adopté.

« Renforcement » est le terme qui désigne la méthode par laquelle il se produit quelque chose immédiatement après un comportement, ce qui a pour résultat d’accroître ce comportement à l’avenir.

Le « renforçateur » est « l’élément » qui suit le comportement.

En termes techniques, c’est le « stimulus », qui pourrait être un objet, une activité, une interaction, une sensation qui suit immédiatement le comportement.

Parfois, il est facile de déterminer le renforçateur, parfois non.

Il est aussi important de savoir que le simple fait de penser qu’une chose devrait être agréable ou de savoir que l’apprenant aime cette chose ne signifie pas nécessairement qu’elle servira de renforçateur.

Il s’agit uniquement d’un renforçateur s’il mène à un accroissement du comportement.

En fait, certaines choses que nous considérons comme désagréables, par exemple une réprimande ou envoyer un élève au bureau du directeur peut en fait servir de renforçateur et augmenter le comportement.

Parfois, on confond la notion de « renforcement » avec d’autres termes ou méthodes qui ont une connotation négative, comme « faveur » ou « récompense ».

Une faveur consiste à offrir une chose à quelqu’un pour la convaincre de faire un comportement qui sera profitable à la personne qui lui offre la faveur.

Une récompense peut être avantageuse pour la personne qui la reçoit, mais il est possible qu’elle n’ait aucun effet du tout sur le comportement futur.

Il est important d’établir une distinction entre « récompense » et « renforcement ».

Il est possible que vous me donniez une récompense si je trouve le portefeuille que vous aviez perdu et je pourrais fort bien aimer cette récompense.

Néanmoins, celle-ci n’aura sans doute aucune incidence sur mon comportement futur associé au repérage de portefeuilles.

Si nous envisageons l’utilisation de renforcements de façon planifiée et stratégique afin d’augmenter l’adoption de comportements qui seront utiles pour les apprenants que nous aidons, nous devons nous assurer que nous définissons les « renforçateurs » plutôt que de s implement donner des « récompenses ».

Le prochain segment vidéo traitera des stratégies que vous pouvez utiliser pour définir des renforçateurs potentiels pour vos apprenants.

Arrêtez la vidéo et prenez quelques minutes afin de vérifier votre compréhension en complétant l’activité « Renforcement ou récompense » Il est utile de comprendre qu'il existe différents types de renforcement.

Vous avez peut-être entendu les expressions « renforcement positif » et « renforcement négatif ».

Dans le langage quotidien, nous avons tendance à penser que « positif » est « bon » et que « négatif » est « mauvais », mais ce n’est pas le cas lorsque nous parlons de renforcement.

Gardez à l’esprit que tous les renforcements contribuent à augmenter le comportement – afin qu’il se produise plus souvent, plus longtemps ou de façon plus intense.

Peu importe le nom qu’on donne à la méthode de renforcement – positif ou négatif – le résultat est un accroissement du comportement.

Le renforcement positif est la méthode la plus simple des deux à comprendre.

« Positif » signifie simplement que quelque chose, un stimulus quelconque est ajouté à la situation.

Si vous pensez à un signe d’addition (+), vous ajoutez quelque chose.

S’il est question de renforçateurs, vous pourriez ajouter des félicitations, beaucoup d’attention de grande qualité, un objet ou une activité préférée, une petite gâterie ou une foule d’autres choses.

Dans une méthode de renforcement positif, le renforçateur est « ajouté » ou présenté pendant un court moment immédiatement après la manifestation du comportement souhaité.

Passons en revue quelques exemples : Jack demande d’utiliser la balançoire de façon appropriée à la récréation (le comportement souhaité), et on lui donne accès à la balançoire (la balançoire – le renforçateur – est ajoutée).

Plus tard, il commence à demander l’accès à la balançoire plus souvent.

Nous savons que la balançoire est un renforçateur efficace.

Sarah termine une tâche d’écriture lorsque l’enseignant lui demande de le faire (le comportement souhaité), et l’enseignant la félicite pour son excellent travail (les félicitations – renforçateurs – sont ajoutées).

Sarah commence à écrire pendant une plus longue période – nous savons que les félicitations agissent comme renforçateur pour les textes que crée Sarah.

Mélissa s’est fixée comme objectif de faire une promenade chaque soir après le travail.

Si elle atteint son objectif chaque soir, elle s’offre un bain moussant et de la musique relaxante.

Par conséquent, elle a commencé à faire une promenade plus souvent le soir.

L’ajout du bain moussant et de la musique relaxante sert de renforçateur et augmente le nombre de promenades faites par Melissa.

Dans chacun de ces exemples, un élément a été ajouté de la situation : l’accès à la balançoire pour Jack; des félicitations de l’enseignant pour Sarah; un bain moussant et de la musique relaxante pour Mélissa.

Le résultat est un accroissement du comportement souhaité pour chaque personne : Jack fait des demandes appropriées plus souvent; Sarah rédige plus longtemps; Mélissa fait une promenade le soir plus souvent.

Cela nous indique qu’un renforcement positif a été appliqué de façon efficace dans chaque situation.

Un élément a été ajouté (positif) Et le comportement a augmenté dans le futur (renforcement) Il existe un autre type de renforcement qui est un peu plus difficile à comprendre.

Nous l’appelons « renforcement négatif ».

Les gens prennent souvent renforcement négatif comme voulant dire punition ou conséquences indésirables.

Nous sommes portés à considérer « négatif » comme étant « mauvais ».

Or, un renforcement négatif demeure un renforcement, et comme je l’ai mentionné, un renforcement augmente toujours un comportement.

Dans le cas présent, « négatif » signifie simplement qu’un élément est retiré ou éliminé immédiatement après le comportement.

Si vous associez la notion de renforcement positif à une addition (signe d’addition), associez la notion de renforcement négatif à un retrait – un signe de soustraction (-).

Négatif n’a pas le sens de « mauvais »; il signifie tout simplement qu’un élément est retiré.

Dans le cas d’un renforcement négatif, on retire un élément, et le résultat est le même : une augmentation du comportement à l’avenir.

Passons en revue quelques exemples afin de rendre le concept plus logique : Les élèves de votre classe ont travaillé pendant toute la période sur un long travail qui compte cinq sections différentes.

À la fin de la période, vous leur dites que, étant donné qu’ils ont tous si bien travaillé, ils auront uniquement quatre sections à faire au lieu de cinq.

Vous retirez une partie de leur travail.

Ainsi, la prochaine fois que vous leur donnerez un long travail, ils redoubleront d’efforts (leur comportement lié au travail s’intensifie à l’avenir).

En ce sens, retirer une partie de la tâche a agi comme renforçateur efficace et augmente le comportement lié au travail à l’avenir.

Vous avez mal à la tête, alors vous prenez un analgésique et votre mal de tête disparaît (élimine le malaise).

Lorsque vous avez un mal de tête à l’avenir, vous prenez un analgésique (votre comportement qui consiste à prendre un médicament antidouleur augmente à l’avenir).

L’élimination de la douleur est un renforçateur efficace qui augmente votre comportement qui consiste à prendre un médicament pour soulager un mal de tête à l’avenir.

Vous demandez à vos adolescents d’aller pelleter l’entrée après une tempête de neige.

Vous leur dites qu’ils pourront prendre une pause une fois qu’ils auront terminé de pelleter les marches jusqu’à l’arbre à mi-chemin de l’entrée (retirer la tâche pendant un certain temps).

Après une pause, ils retournent à la tâche de pelleter avec une vigueur accrue et terminent la tâche (le comportement qui consiste à pelleter augmente).

Dans chacun de ces exemples, un élément a été retiré de la situation : une partie du travail pour les élèves; le malaise d’un mal de tête; la tâche de pelleter pendant un certain temps.

Le résultat est un accroissement du comportement souhaité pour chaque personne : les élèves travaillent fort sur le prochain travail; vous prenez un antidouleur lorsque vous avez un mal de tête à l’avenir; vos adolescents finissent de pelleter l’entrée.

Cela nous indique qu’un renforcement négatif a été appliqué de façon efficace dans chaque situation.

Un élément a été retiré ou éliminé (négatif) Et le comportement a augmenté dans le futur (renforcement) Chacun des exemples mentionnés démontre l’utilisation efficace d’un renforcement.

Ces scénarios comptent plusieurs éléments en commun.

Ce sont ces éléments qui rendent le renforcement efficace.

Si nous voulons utiliser un renforcement dans le cadre de notre travail, il est important de comprendre son fonctionnement et ce qui le rend efficace.

Pour être efficace, un renforcement doit compter un certain nombre de caractéristiques essentielles : Il faut définir un élément ou un certain nombre d’éléments qui agiront effectivement comme un renforçateur.

Comme je l’ai mentionné plus tôt, ce n’est pas parce qu’une personne aime une activité que cette dernière sera un renforçateur.

Savoir qu’un élément est un objet ou une activité préférés est susceptible d’augmenter la probabilité qu’il serve de renforçateur, mais rappelez- vous que la seule façon de savoir si c’est un renforçateur, c’est de mesurer son effet sur le comportement.

Si le comportement augmente, il s’agit d’un renforçateur; si le comportement n’augmente pas, il s’agit peut-être d’un objet préféré, mais pas d’un renforçateur.

Comme je l’ai mentionné, le prochain segment portera sur la façon de déterminer les objets qui pourraient servir de renforçateur pour votre apprenant.

Le renforçateur doit être offert à la suite de l’adoption du comportement souhaité et uniquement lorsque le comportement souhaité est adopté.

De cette façon, le renforçateur est « conditionnel » à la manifestation du comportement souhaité.

Pendant que vous visionnez cette vidéo, remarquez à quel moment l’enseignante offre le renforçateur de façon conditionnelle et quand ce n’est pas le cas.

Adulte – Alors, on va faire quelques problèmes de mathématiques aujourd’hui Marcus.

D’accord?

Apprenant - OK Adulte – Alors, si j’ai trois balles, puis je te donne trois autres balles, combien est-ce que tu as de balles?

Apprenant – Six Adulte – Wow!

C’est beau, ça!

Maintenant on construit un tour de blocs.

Alors, si dans ta tour, tu as dix blocs, mais il y en a cinq qui tombent, combien est-ce qu’il reste de blocs dans ma tour?

Apprenant – Cinq Adulte – C’est beau!

Eh, tu es bon en mathématiques.

Bravo!

Tu es très généreux.

Alors tu as dix-huit bonbons, mais tu décides d’en donner huit à ton ami.

Combien de bonbons est-ce qu’il te reste?

Apprenant – Mmm .

.

.

neuf?

Adulte – C’est presque ça.

Bravo.

Bel essai.

Pour les deux premières questions, l’élève a répondu correctement et l’enseignante lui a remis le jeton, ce qui est le renforçateur dans ce cas, conséquemment à ses bonnes réponses.

Toutefois, dans le troisième exemple, l’élève a donné une réponse incorrecte.

L’enseignante lui a remis le jeton quand même, malgré la mauvaise réponse.

Ce renforcement n’est donc pas conditionnel.

Souvenez-vous que le renforçateur doit être offert comme résultat à un comportement souhaité, et seulement comme résultat à un comportement souhaité.

Le renforçateur doit être offert immédiatement – en l’espace d’une fraction de seconde – lorsque le comportement souhaité est adopté.

S’il s’écoule du temps entre le comportement de l’apprenant et l’offre du renforçateur, il ne sera peut-être pas évident pour l’apprenant de savoir quel comportement vous souhaitez qu’il adopte ou celui-ci ne fera peut-être pas le lien entre le comportement souhaité et la conséquence .

Pendant que vous visionnez cette vidéo, prenez en note si oui ou non l’enseignante offre le renforçateur immédiatement lorsque le comportement survient.

Adulte – Alors Marcus, je vais te donner des consignes.

C’est important que tu écoutes tout ce que je vais te dire avant débuter.

D’accord?

Apprenant – OK Adulte – Alors la première consigne, c’est lève-toi, touche ta tête et assois-toi.

Eh!

C’était excellent, ça!

Est-ce que tu as déjà joué avec ceci?

Apprenant – Oui Adulte – Oui?

Est-ce qu’il va aller haut?

Wow!

Eh, c’est beau, ça!

OK, deuxième consigne.

Tu es prêt?

Apprenant – Oui Adulte – Alors, tape tes mains, touche tes genoux et mets tes mains sur tes cuisses.

OK, euh .

.

.

Oh.

Regarde celui-ci.

C’était vraiment bien.

Il est beau hein, rouge et noir.

Super.

Oh, ça ici c’est plaisant.

On va essayer de voir combien tu peux le faire sauter de fois.

D’accord?

Apprenant – OK Adulte – Ok, dernière consigne.

Alors, lève-toi, saute trois fois et mets tes mains sur tes hanches.

Super!

Eh, t’es bon.

Wow!

Vous avez peut-être remarqué que lorsque l’apprenant a suivi la première série de consignes, le renforcement de l’enseignante a été immédiatement fourni.

Elle a félicité l’apprenant et lui a offert un renforçateur tangible dès qu’il a terminé sa dernière action.

Dans le deuxième exemple, toutefois, avez-vous remarqué que l’enseignante regardait autour pour repérer le renforçateur?

L’objet tangible et le renforçateur social ont tous deux été retardés pendant quelques secondes.

Même un délai aussi bref peut constituer un problème pour certains apprenants.

Ils pourraient ne pas faire le l ien entre le renforcement et le comportement cible.

Un autre risque est que l’apprenant pourrait avoir du temps pour adopter un autre comportement pendant ce délai, peut-être même à un comportement dérangeant, et vous pourriez renforcer le comportement problématique par erreur.

Le caractère immédiat est donc très important.

Vous avez peut-être également remarqué que l’enseignante est revenue sur la bonne voie pour la troisième série de consignes.

Cette fois-ci, elle a de nouveau offert le renforçateur immédiatement.

Le renforcement devrait être varié.

Vous devez varier les éléments et éviter d’utiliser sans cesse le même renforçateur, car il risque de devenir moins efficace si vous l’utilisez trop souvent ou trop de fois de suite.

Pensez aux renforcements de la façon suivante : peu importe à quel point j’aime le gâteau au fromage et peu importe les efforts que je peux déployer pour en mériter, après quelques morceaux, je vais commencer à en avoir raz le bol du gâteau au fromage.

Celui-ci va cesser d’être un renforçateur efficace.

C’est la même chose lorsque nous utilisons le renforcement avec les apprenants.

Il est important d’avoir une variété de renforçateurs efficaces à votre disposition lorsque vous travaillez avec un apprenant et de vous assurer que c’est vous qui décidiez des renforçateurs.

Il existe une foule de différents types ou catégories d’objets qui peuvent servir de renforçateurs.

L’« aide-mémoire » qui accompagne la présente vidéo comprend une liste de renforçateurs possibles pour vous aider à commencer.

Gardez en tête l’importance de connaître votre apprenant et l’environnement.

Examinez la liste fournie et pensez à votre apprenant, aux éléments susceptibles d’influencer son comportement et aux choses qui sont accessibles et possibles dans l’environnement dans lequel vous travaillez.

Vous pouvez ajouter ou supprimer des éléments de la liste ou créer votre propre liste.

Le plus important, c’est que le renforcement soit adapté à l’apprenant.

Nous avons insisté sur le fait que l’environnement influence toujours le comportement et nous avons mentionné des exemples de renforcements qui se produisent au quotidien.

Comme vous pouvez le constater, le renforcement est un élément important de l’apprentissage pour tous.

Cependant, pour les apprenants ayant un TSA, l’utilisation planifiée et stratégique du renforcement est absolument essentielle pour les aider à apprendre comment apprendre.

Des renforçateurs comme les félicitations, les notes, les autocollants, les crochets ou même des activités ou des interactions sociales qui sont généralement efficaces auprès des enfants neurotypiques, pourraient n’avoir aucun effet renforçateur chez les apprenants ayant le TSA.

Ces derniers pourraient avoir absolument aucun intérêt à obtenir ces choses.

Nous voulons les aider à comprendre la valeur de ces éléments à titre de renforçateurs au fil du temps.

Toutefois, au début, nous devrons probablement trouver des choses qui leur serviront de renforçateur maintenant, et les utiliser comme point de départ.

Voici quelques points clés à retenir : Si un comportement se produit plus souvent, qu’il dure plus longtemps ou à un niveau d’intensité plus élevé au fil du temps, qu’il soit question d’un comportement souhaité ou d’un comportement indésirable, c’est qu’il y a quelque chose qui sert de renforçateur.

Si vous appliquez un renforcement pour enseigner une compétence, mais que le comportement n’augmente pas, il ne s’agit probablement pas d’un renforçateur efficace.

Un renforcement n’est pas la même chose qu’une faveur ou encore une récompense.

Il se définit par son effet sur le comportement futur, tandis que les deux autres pourraient n’avoir aucun effet du tout sur le comportement futur.

Un renforcement peut être positif – un élément est ajouté – ou négatif – un élément est retiré.

Dans les deux cas, il mène à l’accroissement d’un comportement dans le futur.

Pour être efficaces, les renforçateurs doivent être offerts immédiatement après la manifestation d’un comportement, ils doivent être conditionnels à l’adoption du comportement souhaité et uniquement à ce comportement.

Il faut aussi varier les renforçateurs pour éviter qu’ils perdent leur efficacité.

Et le point qui est sans doute le plus important : la clé d’une utilisation efficace d’un renforcement est la connaissance de l’apprenant et de l’environnement.

Les objets qui servent de renforçateurs varieront en fonction de chaque apprenant.

De plus, ce qui fonctionne dans un contexte pourrait ne pas fonctionner dans un autre.

N’oubliez pas que vous faites aussi partie du processus de renforcement.

Lorsque vous appliquez un renforcement de façon efficace, vous agissez aussi comme un renforçateur positif.

Il y a plus de chances que l’apprenant veuille travailler avec vous et passer du temps avec vous.

Cela aboutit à une meilleure relation entre votre apprenant et vous.

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